• Variations ordinaires
    Anna Marziano

Variations ordinaires-Panorama 14

  • DESCRIPTION

    Sometimes Doing Something Poetic Can Become Political and
    Sometimes Doing Something Political Can Become Poetic

    Installation accompagnée par un film interactif qui peut être consulté sur le site: www.variationsordinaires.net

    Si l’on entend comme acte politique “le partage du sensible” à travers lequel on reconfigure le monde, on fonde le visible et l’invisible, on déconstruit espaces et  identités… Il arrive parfois, pas trop souvent, que cela puisse se fondre/se rejoindre/s’assimiler à l’acte poétique.
    Cela arrive exclusivement à travers le processus créatif, quand un geste infini et peut-être utopique est lancé avec toute la conscience possible dans l’univers des signes.

    Dans la pratique d’Anna Marziano apparaît l’intention de s’interroger sur les questions qui tournent autour de la construction de l’identité contemporaine, à travers un processus filmique qui questionne subjectivité et rôles sociaux, multiples singularités et nuances qui s’y cachent.

    Dans un constant work in progress qui remue forme et contenu, Anna Marziano interroge l’être en devenir. Ce n’est pas par hasard si les termes « mutabilité » et « variation » se retrouvent dans les titres de ses œuvres.
    La transformation détermine le sens d’être dans le monde, dans la vie sociale et le rapport avec l’altérité. Dans le cadre de ce paradigme méta – identitaire s’insère parfaitement l’idée qu’inspire la nouvelle installation de l’artiste, Variations ordinaires, autour de l’identité subjective comme singulièrement plurielle et pluriellement singulière, comme déclinaison de l’être singulier pluriel.

    Néanmoins le film De la mutabilité de toute chose et de la possibilité d’en changer certaines (2011) questionne le Soi incarné dans la réalité changeante. Ici se manifeste l’inéluctabilité du changement, entre nature et culture.
    La question abordée par Anna Marziano concernant les conditions de précarité dans lesquelles les gens vivent après le tremblement de terre à L’Aquila, affirme l’altération qui caractérise la fragilité sociale, culturelle, économique et naturelle de l’existence… Ainsi que l’infini de l’être singulier, pluriel.

    « L’art est toujours cosmogonique, mais il expose la cosmogonie pour ce qu’elle est – nécessairement plurielle, diffractée, discrète, touche de couleur ou timbre, phrase ou masse pliée, éclat, senteur, chant ou pas suspendu  puisqu’elle est la naissance d’un monde (et non pas la construction d’un système). Un monde c’est toujours autant de mondes qu’il faut pour faire un monde. »1

    écrit par Teresa Macrì
    Rome, Mars 2012

    1 J-L. Nancy, « De l’être singulier pluriel », Être singulier pluriel, Galilée, Paris, 1996

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    En partenariat avec NanoSight